Darlène, Haendel, Ilham, Imthial, Indy, Joventa, Kamilia, Lyna, Makenley, Medjina, Philippe et Rosemelida
Évelyne Boisvert Beauregard (intervenante du CECRG)
Dominic Morissette (photographie)
Ministère de la Culture et des Communications et de la Ville de Montréal dans le cadre de l'Entente sur le développement culturel de Montréal.
Centre éducatif communautaire René-Goupil
La Tohu Cité des arts du cirque
La popularité du texto chez les adolescents est devenue une évidence. Or des préoccupations peuvent naître face à l’influence des nouvelles technologies et du texto sur le mode de vie des jeunes. La passivité du corps et la virtualité des relations liées à l’utilisation de ces technologies nous amènent à penser que la création en danse contemporaine est un vecteur de réflexion sur la conscience du corps et le rapport à l’autre chez les adolescents. C’est sur cette prémisse que le projet Des mots qui font du bien a été conçu.
Ce laboratoire artistique et social a été réalisé par le centre Turbine en partenariat avec le Centre éducatif communautaire René-Goupil (CECRG) situé dans le quartier Saint-Michel à Montréal. Au fil de sept ateliers exploratoires et accompagnés par l’artiste-chorégraphe Sara Hanley et par la pédagogue Marie-Pierre Labrie, les adolescents ont vécu un réel entrecroisement entre l’usage des technologies mobiles et la danse.
En premier lieu, les jeunes ont été mis dans des situations d’écriture avec le texto où ils devaient correspondre avec un autre, parfois en sachant à qui ils écrivaient, parfois dans l’anonymat. Par ailleurs, les jeunes avaient des contraintes d’écriture et devaient dépasser les conversations quotidiennes usuelles avec le texto en s’exprimant par « des mots qui font du bien », des mots positifs, des mots d’espoir. C’est à partir de ce contenu littéraire que Sara Hanley a proposé une initiation à la danse contemporaine. Ils ont ensemble construit un lexique de mouvements individuels et communs basé sur les mots des jeunes pour créer plusieurs explorations chorégraphiques, qui tissées une à la suite de l’autre, ont pris la forme d’une chorégraphie.
Pour conclure le projet, cette chorégraphie a été présentée à la Tohu, le 2 juin 2014 devant parents, amis et membres des milieux artistique, éducatif et communautaire. Les jeunes ont pris la parole pour exprimer leur appréciation du projet et une vidéo sur le processus a été présentée. Un échange fructueux a pu avoir lieu entre public, artiste et participants sur les éléments pédagogiques, sociaux et artistiques du processus. Cette présentation dans un contexte professionnel a stimulé la création, pour l’artiste autant que les participants, et a engager les jeunes davantage dans le processus : une finalité valorisante allait avoir lieu.