« une sensation que j'espérais anodine au départ mais qui s'est avérée tout autre » extrait du recueil de tous nos corps

imagetop
Lancement de la publication de tous nos corps
Classement
Type de projet
Discipline
(onglet orange)
Intervenants
Artiste(s)-Pédagogue(s)
Participant.e.s

Michel Bouchard

Claude Côté

Marie-Reine Kernec'h-Mauve

Marie-Michèle Mantha

Dorothée Njuidje

Jean-Pierre Paquet

Nathalie Prémont

Anka Alexandrov Todorov

Collaborateur.trice

Lise Pettigrew

Claude Côté

Fondation Virage

Maureen Roberge, traduction

 

Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ)

Fondation Virage

CHUM (Centre hospitalier de l'université de Montréal)

L'abricot, studio multidisciplinaire

Groupe en mauve sous l'image

de tous nos corps est né de rencontres entre l’artiste Céline Huyghebaert et des personnes ayant reçu un diagnostic de cancer. De février à août 2020, accompagnée par le centre Turbine et la Fondation Virage, l'artiste et auteure a proposé un espace malléable, où les participant·es étaient invité·es à nommer leur expérience de la maladie à partir de ce qu’elle a d’invisible. Au moyen de l’écriture, mais aussi de gestes, de conversations ou de photos, elles et ils ont raconté leurs histoires. La publication conçue à partir de ces échanges rassemble les voix des participant·es, tissées les unes aux autres en un abécédaire collectif. Elle est tirée en 500 exemplaires en risographie.

La risographie a été développé par la société japonaise Riso et se trouve entre l'impression numérique et la sérigraphie. Il s'agit d'un procédé d'impression au pochoir écologique et économique.

 

Pour ce projet, Céline Huyghebaert s’intéressait à ce qui est invisible ou tabou dans le cancer, pendant une résidence et une série d’ateliers de création donnés aux participant.e.s de la Fondation Virage au CHUM. Le projet a été développé par l’artiste et par le Centre Turbine. 

De la même manière que le mot ne se prononce encore qu’à mi-voix, la maladie est aussi parfois « silencieuse ». Beaucoup témoignent du fait que le corps ne « devient » visiblement malade qu’à partir du moment où il reçoit les traitements qui doivent le guérir. Est-ce que les effets secondaires des traitements sont aussi la maladie ? Et leurs impacts sur la vie professionnelle, sociale, sexuelle des patients ? Arrive-t-on à parler de ce que l’on vit aux proches de qui on essaie de prendre soin ?

Céline Huyghebaert souhaitait explorer ces questions dans l’écoute et la rencontre pour créer une voix collective autour de l’invisibilité et des non-dits de la maladie. Du 20 février au 4 juin 2020, l’artiste a offert des ateliers qui proposaient aux personnes ayant eu un diagnostic de cancer un accompagnement, des services de soutien et des ateliers de création. Dans ces ateliers, elle a lié l’écriture à l’image avec des jeux de langage, de collage et de captations sonore ou photographique. Au moyen de l’écriture, mais aussi de gestes, de conversations et de photos, les participants ont raconté leurs histoires.

En parallèle, l’artiste a développé un travail à mi-chemin entre le documentaire et l’œuvre poétique. Dans le cadre d’un « Projet sur mesure » avec L’Imprimerie, centre d’artistes, elle a exploré des procédés numériques et analogiques ainsi que des nouvelles techniques de reliure afin produire une œuvre liée au projet. Le design graphique a été assuré par Audrey Beaulé, et la publication a été imprimée par le studio L'Abricot.